jeudi 9 janvier 2014

Fred - 10 à 6

10. Kurt Vile - Wakin' on a Pretty Daze

Lorsque Kurt Vile n'a pas ses grands cheveux sales dans la bouche, il écrit de longues chansons sur ses états d'âmes. Oscillant entre la nostalgie et le rêve éveillé (clin d'oeil gênant au "pretty daze"), les 11 pièces de l'album accompagnent l'auditeur d'avril à octobre, jusqu'à ce que le froid celtique s'installe le temps d'un hiver.

Plus précisément, Wakin on a Pretty Daze est le successeur parfait à Smoke Ring for my Halo. Plus long, légèrement plus upbeat, il pousse une formule éprouvée à de nouveaux sommets. Si Crouttie l'a aimé, vous allez l'apprécier aussi.





9. Portal - Vexovoid

Comme le robot le plus malheureux de l'histoire, les australiens (encore!) de Portal détestent le métal. Assez pour défroquer n'importe quel fan obèse de Cradle of Filth (ou de Deafheaven, sans l'obésité). C'est la raison pour laquelle Vexovoid, leur quatrième opus, se retrouve si haut dans mon top.

La pochette labyrinthique offre un bel aperçu du climat musical qui règne pendant les 35 [interminables] minutes de l'album : perdre le contrôle entre 10 couches de distorsions, elles-même distordues. Rien n'est plus parlant que le nom des musiciens, présents et passés : The Curator, Horror Illogium, Elsewhere, Phathom Conspicuous (et la liste se poursuit...).

 
8. James Blake - Overgrown

Avec Overgrown, il me semble que James Blake a réussi à prouver mathématiquement la désuétude de l'étiquette "dubstep" qui lui collait depuis l'insipide review pitchfork en 2009. Ça et le minimalisme de ses premiers EP. Parce que Overgrown, même s'il est saturé de piano, permet désormais aux fans les moins conquis de s'envoyer une petite pinotte derrière la cravate avant d'écouter ses jams, le spectacle de novembre dernier aura suffit à nous convaincre.

Mentionnons également les excellentes collaborations avec RZA (Take a Fall for Me) et Brian Eno (Digital Lion).



7. Nick Cave and the Bad Seeds - Push the Sky Away

Premier album des Bad Seeds depuis le départ de Mick Harvey, éternel collabo de Nick Cave. Du rock velu de Dig, Lazarus, Dig (et des deux excellents albums de Grinderman), on passe à une série de balades qui évoquent davantage Dirty Three que The Birthday Party.  Excellente nouvelle pour celui qui a classé Toward the Low Sun au sommet du top 2012 (moi).










6. Grouper - The Man Who Died in his Boat


Pour The Man Who Died in His Boat, Liz Harris ramène à la vie une série de compositions enregistrées lors de la session Dragging a Dead Deer Up an Hill. C'est donc sans surprise qu'on retrouve l'ambiance onirique de ce dernier : le vocal éthéré, presque distant, s'accroche à une trame minimaliste où la guitare acoustique (guitare sèche, pour les gens de Beauport) est à peine perceptible. Si l'exercice peut paraître répétitif, le résultat est tout autre; la dernière livraison de Grouper agit plutôt comme un complément au reste de son catalogue, et plus particulièrement à Dragging.




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